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Ils ont écrit |
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« Le voilà revenu
de sa nuit personnelle, nous découvrant –
sous les pavés la plage - des formes surprenantes,
musiques de l’œil ému, traces d’heures,
jeux de l’air et de l’eau , de la terre
et du feu, solitudes et multitudes, recueillis pensifs
de l’immédiat profond, fraîcheurs
que le grand singe occidental et gesticulant avaient
enfouies sous ses négligences, son oubli…
» |
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Gabriel Monnet |
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« Il y a enfin chez Yves
Mairot une valeur plastique très particulière
: la valeur tactile. Certes dans le tableau achevé
elle ne se manifeste plus que par le truchement de la
vision. Assez d’indices cependant sont laissés
sur cette surface ultime pour que le regard éprouve
qu’il y a eu travail des doigts dans le mixage
et l’étalement de la pâte et des
jus. » |
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Michel Gauthier-Darley |
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« Ces noces de la peinture
– d’une peinture qui ne renonce nullement
à la peinture – et de l’inscription
– d’une inscription qui est, ici, la cicatrice
toujours ouverte du temps – ces noces donc de
la lumière et de l’idéogramme, parfois
du pictogramme, ont un sens en ces jours où l’iconoclastie
ranime les bûchers.» |
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Jean Laude |
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« Yves Mairot ne nous laisse
pas le temps de « regarder » la peinture
car au moment où l’on ouvre les yeux sur
elle, on s’aperçoit qu’elle est déjà
en soi-même depuis une éternité
et cette première seconde d’émerveillement
n’est que la suite d’un temps immémorial
qui ne fait que recommencer pour notre joie et pour
notre reconnaissance. » |
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Jacques Le Roux |
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« De nulle part et de nul
temps, universelle et de tous les temps, la peinture
d’Yves Mairot semble la simple empreinte de la
main, relais dans l’affirmation de l’homme
soucieux de laisser sa trace depuis les parois de la
grotte de la Préhistoire. Rythmes verticaux et
figures hiératiques s’imbriquent dans la
même profusion assourdie, monde en constante métamorphose
où l’image connue se dénoue en figures
transitoires, puzzle sans cesse remanié pour
de constantes interrogations. » |
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André Depraz |
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« …Quelques uns, pourtant,
continuent patiemment le geste de « faire ».
Yves Mairot, de plus s’efforce de renouer avec
la vie globale, de reprendre le dialogue dynamique du
peintre avec ceux et ce qui l’entourent. On pourrait
avancer qu’il tente, à une époque
stridente de passages, de traces fulgurantes, d’étoiles
filantes, de susciter un art du blason universel. Dans
la forte maturité de son âge, il fait la
somme d’une culture assumée et de ses expériences,
de son amour de la nature et de sa connaissance de l’alchimie
abstraite. Il veut aussi, je crois, dire dans un nouvel
art pariétal comment il voit ses contemporains
et comme ils agissent. D’où l’équilibre
subtil, dans son œuvre sur le fil des versants
de la montagne, entre le fluide et le formulé,
la figuration et le signe, la chose vue et la sensation,
la narration et la composition. Il est vrai que le spectateur
attentif découvrira, sur la toile, des nus féminins,
des objets et des personnages. Le même spectateur
pourra lire, s’il est digne de l’histoire
des saisons, le temps qui passe, l’automne et
les premières brumes et, déjà,
les mirages cristallins de la neige. Plus avant encore,
accordé à l’ambition du peintre,
il devinera les rides de l’écorce terrestre,
le fleuve de vie entraînant vapeurs et rochers.
Héraldiste selon le cœur il décryptera
même les symboles de la civilisation industrielle
sur fond de culture traditionnelle. ….. » |
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Jean Jacques Lerrant |
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« Tranquillement, avec le
tact et la force des belles ambitions, les œuvres
d’Yves Mairot provoquent émotion et réflexion.
Tout réside dans ce qui est à voir : un
subtil travail matiériste où vibre la
surface pigmentée par couches de glacis successifs
– la marque stratifiée du passage du silence
et du temps – la trace énigmatique de l’Homme
archaïque ou contemporain face au cosmos comme
à la plus petite parcelle de poussière.
A travers une peinture aux techniques exigeantes, qui
serait comme une pensée faite forme, Yves Mairot
décale notre approche de la nature et du paysage.
Il nous embarque quelque part entre le caillou et l’univers…entre
le chaos et la sérénité. Voici
une peinture dont l’apparente retenue permet de
donner du temps au Temps, un temps déployé,
pour éprouver du monde sa vibration. Une vibration
à la fois sensible, poétique et philosophique.
L’œuvre est unique en son genre. Complexe
sans être hermétique. Elle possède
son propre vocabulaire plastique. Et celui-ci s’ancre
aux fondements de l’art pictural occidental voire
oriental, il traverse tout autant certaines problématiques
passionnantes de l’art contemporain : que ce soit
par le rapport physique au Temps contenu dans les œuvres,
la relation particulière entretenue avec le paysage,
la vigilance engagée avec la force médiatique
de l’image ou encore la proximité poétique
avec la recherche scientifique, l’œuvre explore
et expérimente….. » |
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Alain Livache |
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